Une cuisson raku en image

Les différentes étapes d'une cuisson "raku"
1 - 
Après avoir été modelées avec de la terre chamottée  pour résister aux écarts de température, les pièces  subissent  une première  cuisson dans un four électrique. On parle alors de « biscuitage » 
 
2 -
Une fois ce « biscuit » obtenu, chaque pièce est enduite d’un émail. Cette couche se vitrifiera à la cuisson et se colorera en fonction des oxydes qui le composent (ainsi, une glaçure comportant de l’oxyde de cuivre donnera un vernis vert) 
   

 

3 -

La pièce émaillée est enfournée dans un deuxième four, cette fois à gaz. La chambre qui n’est pas complètement fermée, permet aux pièces de recevoir un apport en oxygène : on parle donc d’une cuisson en « oxydation ». Cette deuxième étape est très rapide : il faut compter environ une heure pour atteindre une température voisine de  1000°c.

 

 

 

 

 

 

 

4 -

Une fois le four à bonne température, les pièces doivent rapidement être sorties pour être plongées dans une matière inflammable, telle que la sciure de bois. Cette étape permet d’une part de provoquer le choc thermique nécessaire au craquèlement de l’émail, et d’autre part d’enfumer la pièce : les fissures vont se teinter, de manière indélébile du noir de fumée qui se dégage.

  

 

 

 

5 -

Après l’enfumage des pièces qui n’a duré que quelques instants, celles-ci, encore très chaudes, sont immergées dans l'eau. Cette étape permet de rehausser et vivifier les couleurs et les contrastes de l’émail. 

Cette ultime étape est peut-être le moment du processus le plus émouvant ou l’on voit apparaître, au fur et à mesure qu'on libère l’ objet de ses impuretés, le fruit de la rencontre du feu, de l'eau, de l'air et de la terre. La force créatrice de chaque élément, conjuguée aux autres, laisse jaillir le hasard, l'improbable, le fortuit, sur la composition du céramiste :  une pièce cuite en RAKU devient ainsi unique et inimitable.